Quand on parle de référencement, on pense tout de suite à la position d’un site dans les résultats de recherche. Sur Google Maps, c’est pareil : ce qui compte en premier, c’est la place qu’occupe une fiche parmi les résultats affichés sur la carte.
Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, cette position n’est pas figée, ni aussi simple à analyser qu’on l’imagine. Derrière la carte se cachent des mécanismes de référencement complexes, parfois contre-intuitifs. Voici un décryptage complet, appuyé sur des observations concrètes pour mieux comprendre comment Google Maps fonctionne vraiment.
Au sommaire
- Une fiche n’a pas une position, mais des dizaines
- Les positions changent tout le temps
- Sur la journée, les positions se stabilisent
- Ce qu’on a découvert en analysant plus de 30 000 fiches
Une fiche n’a pas une position, mais des dizaines
Quand vous effectuez une recherche sur Google Maps, l’URL de la page encode deux éléments importants :
La requête tapée par l’utilisateur (ex. : auto-école Lyon)
Et les coordonnées GPS du centre de la carte (latitude, longitude, zoom)
Par exemple, l’URL suivante : https://www.google.fr/maps/search/auto+ecole+lyon/@45.7536413,4.8617256,15z/
Elle indique une recherche sur « auto-école Lyon« , centrée sur le quartier autour de ces coordonnées à Lyon.
Ce qu’il faut retenir : une fiche peut apparaître à des positions différentes selon l’endroit où la recherche est lancée (même à quelques rues près), et selon la requête exacte utilisée (ex. : auto école pas cher vs auto-école rapide).
Donc quand vous dites : “Je suis 3ᵉ sur Google Maps”… Cela n’a pas beaucoup de sens si vous ne précisez pas l’URL (requête + coordonnées).
Les positions changent tout le temps
Une fiche peut très bien être en 1ʳᵉ position à 8h30, puis descendre à la 45ᵉ à 9h30, puis remonter 11ᵉ à 11h, et ainsi de suite.
En observant les positions d’une même fiche, sur une même requête, mais à différents moments de la journée, on constate de véritables vagues. Certaines périodes sont calmes, d’autres totalement instables, avec de nombreuses fiches qui bougent en même temps.
Ces variations suivent parfois des logiques internes (pics d’activité, changements de comportement utilisateur), mais pas toujours. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles un relevé unique dans la journée ne veut pas dire grand-chose.
Chaque ligne sur ce graphique représente une fiche. Les oscillations sont calculées en soustrayant la position à l’heure précédente de celle à l’heure donnée. Vous voyez très clairement qu’il existe des périodes de “calme” (où les fiches sont plutôt stables) et des périodes de “chaos” où un grand nombre de fiches changent de position.
Sur la journée, les positions se stabilisent
Si on observe les positions sur une journée complète, les fluctuations ont tendance à s’annuler. Une fiche qui monte de six places à un moment peut très bien redescendre de 6 places plus tard (comme l’illustre le graphique ci-dessous).
Ce phénomène rend le suivi très compliqué : pour avoir une image fidèle, il faudrait analyser les positions sur de multiples requêtes, à des horaires différents, et depuis plusieurs zones géographiques proches.
Par exemple :
- 10 requêtes
- 8 localisations “voisines”
- 1 relevé toutes les 30 minutes
= 10 × 8 × 24 = 1920 points de données à récolter chaque jour, juste pour une fiche.
⚠️ Autant dire que les outils qui font un relevé par jour ou par semaine ne peuvent pas vous dire grand-chose de fiable. On espère tous un jour une « Search Console » pour Google Maps, mais pour l’instant, cela n’existe pas.
Ce qu’on a découvert en analysant plus de 30 000 fiches
En croisant les données de milliers de fiches avec leurs positions observées, on a pu mesurer l’impact de chaque élément sur le classement. Le résultat : on arrive à expliquer plus de 90% des variations de position en analysant certains critères de référencement local.
Voici les plus importants :
Note moyenne : Plus la note est élevée, mieux c’est (logique)
Note des 30 derniers jours : Google valorise les notes récentes plus que les anciennes
Avis récents : Même principe, du neuf, sinon rien
Nombre total d’avis : Moins déterminant, mais crédibilise la fiche
Réponse aux avis : Répondre aux commentaires est un signal positif
Nombre de champs remplis : Plus votre fiche est complète, mieux elle se positionne
Nombre de photos : Corrélation modérée, mais réelle
Mots-clés dans le titre : Attention ⚠️, cette pratique est risquée. Depuis l’été 2024, Google pénalise les titres “optimisés à outrance”. Mentionner une ville est parfois toléré si elle fait partie de l’enseigne officielle, mais à vos risques et périls.
En synthèse :
- La position d’une fiche dépend à la fois de la requête et de la localisation précise.
- Une fiche n’a pas une position fixe : les classements varient en continu tout au long de la journée.
- Un relevé ponctuel est inutile : il faut mesurer les positions à différentes heures, sur plusieurs requêtes et localisations proches.
- La grande majorité des variations peuvent s’expliquer par des critères observables sur la fiche.
- Optimiser les 8 critères les plus influents vous facilite la vie et maximise vos performances.
